Je suis très triste et désolée de vous apprendre le décès de la petite ARIANE que j'avais à la maison depuis le 5 juin avec ses frères et sa soeur.
Il y a environ une semaine elle a commencé à perdre du poids et se mettre à l'écart des autres. Pas facile de vérifier si un chaton mange suffisamment quand ils sont 4 dans un parc.
Un jour ou deux plus tard, les autres ont aussi perdu du poids. Prise de température, et fièvre pour les autres sauf pour ARIANE qui était en hypothermie.
Vu les soucis rencontrés avec l'administration SPA dernièrement par Ninette, je choisis de les faire examiner par ma vétérinaire. Ils étaient en incubation de coryza, donc traitement antibiotique pour tous et injection de sérum en plus pour réhydrater Ariane.
Comme je venais de recevoir un parc à lapin pour servir de cage de convalescence j'isole donc Ariane de ses frères et soeur et constate jour après jour (et malgré une alimentation hyper renforcée en éléments nutritifs et une seconde injection de sérum, et des dizaines de séances de nourrissage à la seringue et à la pipette), qu'elle continuait à perdre du poids et devenait de plus en plus anémiée.
Finalement elle s'est éteinte ce midi entre mes mains, et j'en suis bouleversée. Elle s'est battue comme une grande mais la fatalité en est ainsi.
J'ignore quel est le mal qui l'a frappée, mais coïncidence ou pas, elle avait sur la tête une tique que je n'avais remarquée qu'au bout de quelques jours et fait enlever chez la vétérinaire (en même temps que je faisais examiner Fripon pour une diarrhée) vers le 11 juin.
C'est peut-être la cause du mal.. ou pas... mais les tiques peuvent transmettre une terrible maladie ; pour les chiens c'est piroplasmose, chez les chats c'est hémobartonellose. En gros c'est la destruction des globules rouges.
Ma vétérinaire m'a dit que c'était quand même extrêmement rare chez les chats.
Pour confirmation il aurait fallu faire toute une batterie d'analyses, et les soins à appliquer sont gigantesques avec hospitalisation, perfusion, et jusqu'à la transfusion. Donc pas envisageable pour un chaton de moins de deux mois.
Tout ceci pour vous démontrer que ce n'est pas sans risques et sans misères que l'on accueille de si jeunes chatons.
Cela demande énormément de présence, d'attention et de temps en plus d'un gros investissement affectif.
Et sans oublier l'investissement en matériel divers. Bref, un trou dans le porte-monnaie...
Il ne faut pas négliger de vérifier régulièrement la prise de poids et s'alerter si une perte de poids s'installe.
Il ne faut pas hésiter à contrôler la température dès qu'un chaton montre des signes comme manque d'appétit ou prostration.
Pour certains dont on sait d'où ils viennent, cela peut très bien se passer, s'ils sont restés assez longtemps avec la mère et si la mère est en bonne santé. Mais pour ceux qui sont trouvés dans la nature ou déposés dans un carton, c'est mystère... poker et roulette russe.
On peut comprendre pourquoi la SPA refuse d'assumer les coûts des soins de tous ces chatons, il y a trop de risques qu'ils ne parviennent jamais à l'adoption.
Je vais donc croiser très fort les doigts pour mes trois petits chouchous en espérant qu'ils passeront le test avec succès. Pour l'instant ils vont super bien et sont en pleine forme.
Et j'en prendrai d'autres à la prochaine occasion.