dépliant "CONNAITRE SON CHAT"

CONNAITRE SON CHAT


Le chat est un félin territorial, c’est-à-dire que ses activités, son comportement, sa vie sociale, sont étroitement liés à son territoire comme ses cousins les fauves.
On distingue d’abord des champs territoriaux d’activités (alimentation, élimination, prédation, jeu, reproduction) où le félin peut partager ses aires avec d’autres chats, avec d’autres espèces (chiens) et avec l’Homme. Les champs d’isolement (repos, refuge lors de la maladie) sont au contraire des endroits que le chat partage difficilement avec ses congénères et se situent en général en hauteur.

Ces aires sont reliées entre elles par des voies de passage toujours identiques, balisées par des marqueurs sensoriels soigneusement déposés par sa majesté (marques territoriales telles que griffades ou urine, marques faciales déposées par les glandes de la face sur des objets ou des êtres vivants et qui sont odeurs d’apaisement, marques d’alarmes libérées par les sacs anaux ou les coussinets plantaires lors de réactions de peur).

Pour obtenir un chat sociable, c’est-à-dire, qui tolère la présence de ses congénères et d’autres espèces (Homme, chiens …) il est nécessaire d’adopter un chaton ayant eu un détachement tardif (entre huit et
douze semaines si possible) ou de mettre le chaton orphelin avec un autre chat (chatte ou chat stérilisé de préférence). Si le détachement à la mère est trop précoce le risque de mauvaise socialisation est grand. Alors que le chaton est encore avec la mère ou un « parent adoptif » il est conseillé dès 3-4 semaines de le manipuler, de le caresser sur la tête, le dos et même le ventre, mais sans se laisser mordre. Lorsqu’il mord il faut le repousser, éventuellement en lui donnant une petite tape sur le nez avec le bout du doigt, en le prenant par la peau du cou ou en lui grattant le ventre comme le ferait sa mère.

Le jeu est un excellent moyen pour développer les sens de son chat, le rendre sociable et créer un lien d’attachement avec lui. A la différence de la relation Homme-chien, qui est hiérarchique, la relation Homme-chat est territoriale : « L’Homme vit chez le chat qui veut bien l’accepter sur son territoire à condition qu’il soit un facteur d’apaisement ». C’est pour cela que les jeux sociaux (chasse, griffade …) et les jeux avec des objets (balles, boules de papier, clochettes … sont très importants.

La propreté n’est en général pas un problème chez le chaton dès lors que l’adoption a lieu à 2 mois puisque la mère lui a appris à rester très propre. Il suffit de le placer dans la litière à son arrivée, il faut cependant respecter certaines règles : la litière doit être nettoyée régulièrement, éloignée des aires de repos et d’alimentation, disposée dans un endroit calme en dehors des aires de passage. Dans le cas des chatons orphelins le maître doit remplacer la mère en stimulant la zone anale à l’aide d’une compresse tiède.

En cas de malpropreté, il ne faut pas mettre le nez du chat dans ses besoins, ni le frapper, ni nettoyer avec de l’eau de javel, cela aggraverait son comportement. Au contraire, il faut prendre le chaton et le placer autant qu’il le faudra dans sa litière et le récompenser lorsqu’il y va spontanément.

Comment minimiser les dégâts de la petite boule de poils ? S’il gratte la terre des plantes vertes, il faut les mettre dans un autre endroit, car cela signifie qu’elles perturbent l’organisation de son territoire. Sil les ingère il faut les mettre en hauteur pour éviter les éventuelles intoxications. La punition peut se faire par la vaporisation d’eau ou de poivre, par la balle qui tombe du ciel, de façon à l’éloigner, mais dans tous les cas le chaton ne doit pas voir le maître.


Pour limiter le marquage par griffade, il faut avant tout respecter le territoire du minet et ne pas perturber ses repères en évitant de déplacer les meubles ou d’avoir trop de chats sur le même territoire. Le chat est attiré par les tapisseries avec des lignes verticales et pas horizontales) par des supports verticaux bien visibles (rideaux, canapés …) il faut donc dans la mesure du possible masquer ses repères visuels lors de marquage. Il est aussi possible de couper les griffes régulièrement, mais la mise à disposition d’un griffoir (en position verticale et imprégné de l’odeur d’olivier en frottant simplement avec une olive) ou d’un arbre à chat aux endroits où le chat réalise ses griffades suffit bien souvent. Enfin, le fait de placer du papier d’aluminium peut repousser le chat, qui sera gêné par le bruit.

Certains produits ou phéromones apaisantes sont également disponibles afin de renforcer les territoires d’apaisement du chaton, mais en cas de troubles persistants les conseils du professionnel qu’est le vétérinaire s’avèreront indispensables. Il pourra en outre différencier le trouble organique du trouble émotionnel et saura apporter les solutions adaptées à chaque individu.

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